- bénissage
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⇒BÉNISSAGE, subst. masc.Rare et fam. ,,Action de bénir`` (Pt Lar. 1906, BÉL. 1957), louange banale, prodiguée à tous, aux bons, aux médiocres et aux mauvais; flatterie (cf. bénir I A 2 b) :• Mme Sand m'a envoyé aujourd'hui une très bonne lettre sur notre ami, et qui contient beaucoup de conseils à mon endroit. Je vous avouerai, entre nous, que son bénissage perpétuel, sa raison si vous voulez, me tape quelquefois sur les nerfs.FLAUBERT, Correspondance, 1872, p. 436.Rem. 1. Cf. PROUST, Choix de lettres dans RHEIMS 1969 : Ceci dit sincèrement et nullement par vague bénissage. 2. Enregistré par Lar. 19e Suppl, 1890, puis par Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e : Certains critiques abusent du bénissage.1re attest. 1872 (supra ex.); dér. du rad. du part. prés. de bénir, suff. -age. — Fréq. abs. littér. : 2.bénissage [benisaʒ] n. m.❖♦ Rare. Action de bénir. ⇒ Bénissement. — Flatterie.0 Un jour qu'elle sortait du Cours d'insinuations malveillantes, où elle n'avait pas brillé, le professeur d'éreintement, furieux de la mollesse de ses essais d'articles, l'interrogea sévèrement.— Mademoiselle, dites-moi ?… qu'est-ce que je professe ici, le bénissage ou l'éreintement ?— Monsieur…— Évidemment vous vous croyez à un cours de bénissage ! votre dernier devoir est ridicule !… Qu'est-ce que je vous avais donné pour thème ?…— L'éreintement détaillé d'un ministère, répondit Hélène.Albert Robida, le Vingtième Siècle, p. 169 (1883).
Encyclopédie Universelle. 2012.